Cet été 2020 n'aura décidément pas été un été comme les autres.
La covid-19 nous aura confinés chez nous pendant des semaines mais aura eu aussi des conséquences terribles pour le tourisme en France biensur, mais partout ailleurs dans le monde. Pour autant, nous avons choisi de ne pas céder à la panique et de profiter, un peu par opportunisme, de cette baisse de fréquentation générale pour nous rendre, en plein été, à Bruges, habituellement bondée en cette période.
Bruges n'est qu'à deux bonnes heures de la maison alors nous y arrivons en fin de matinée.
Il fait doux, le soleil brille... des conditions idéales pour cette visite.
La ville dispose de gigantesques parkings à l'entrée du centre historique (Interparking), c'est là que nous nous stationnons, le temps de récupérer un plan de la ville à l'office de tourisme qui se trouve au niveau de la salle de concert, et nous voilà partis dans les ruelles pittoresques de Bruges.
Au loin, l'église Notre-Dame pointe le bout de son clocher.
Pour commencer, nous faisons escale à l'ancien hôpital Saint-Jean, un des plus anciens hôpitaux médiévaux d'Europe, qui abrite de nos jours un musée.
Nous atteignons la fameuse église Notre-Dame. sa tour, haute de 115m en fait l'un des édifices en briques les plus hauts du monde.
Très vite, nous découvrons les premiers canaux, assez calmes en cette période comparée au trafic habituel.
C'est l'heure de déjeuner, nous découvrons la Place du Marché, la grand place de Bruges.
Il y a beaucoup de brasseries et autres restaurants mais aucun ne nous tape dans l’œil, comme souvent dans les endroits très touristiques. Du coup, nous demandons à notre estomac d'attendre un peu et continuons de chercher notre table. Nous nous asseyons, par dépit, à la terrasse d'un petit resto, au bout d'une rue piétonne et commandons une carbonnade flamande. Pas mauvais mais pas extraordinaire non plus... Du coup on se rattrape avec le dessert : une gaufre liégeoise de "Chez Albert", "assis sur un banc 5 minutes avec toi", place du bourg, à l'ombre des arbres centenaires.
C'est aussi sur cette place, à l'arrière du beffroi, que nous pouvons observer l'architecture flamande de l'Hôtel de ville, de la basilique du Saint-Sang et le Franc de Bruges, ancienne châtellenie du Comté.
Bruges ne peut pas être visitée sans sa traditionnelle balade en barque sur les nombreux canaux qui sillonnent la ville. Nous prenons nos billets (entre 8 et 10€ selon les agences), et patientons sur le
quai avant d'embarquer, masqués mais confortablement installés dans une barque avec une quinzaine d'autres personnes. Il y a un peu de trafic sur les canaux mais pas autant qu'en temps normal. On ne va pas s'en plaindre !
J'avais un à priori négatif sur ces balades. Je pensais que c'était un piège à touristes mais au final, c'est un moyen de découvrir les joyaux de cette ville sous un autre angle. On peut y admirer les façades des maisons, les bâtiments historiques, la faune, la flore...
La croisière nous emmène jusqu'à l'enceinte de la vieille ville, à savoir le béguinage que nous décidons de rejoindre à pied après être descendus du bateau.
Fondé en 1225 par un groupe de femmes pieuses désireuses de s'installer et de gagner leur vie en y travaillant la laine.
C'est encore de nos jours un lieu religieux où règne le silence et la contemplation, à deux pas pourtant des ruelles touristiques.
Nous sortons de cette enceinte par l'entrée opposée et nous éloignons encore un peu du cœur historique de la ville.
Là, nous entrons dans une zone plus calme, moins citadine et beaucoup plus sauvage. Il y a de longues allées d'arbres qui abritent du soleil, en plein été c'est appréciable.
Nous longeons le Lac d'Amour (Minnewater), un endroit très romantique dans son décor. Ce lac tiendrait son nom des croyances des habitants aux esprits de l'eau d'abord. Mais une autre légende existe également : celle de la jeune Minna, éprise d'un guerrier d'un village voisin. Promise à un autre homme, elle meurt de chagrin et d'épuisement dans les bras de son aimé qui la dépose alors dans le lit de la rivière asséchée avant de rompre la digue, formant ce lac au fond duquel, la jeune femme, reposerait toujours.
C'est ainsi, sur cette note belle et dramatique à la fois, que nous regagnons le parking avant de quitter Bruges en fin d'après-midi.
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