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Photo du rédacteurGuillaume

Road trip chez nos cousins québécois

Dernière mise à jour : 20 janv. 2021


C'était un rêve, le rêve de faire ce voyage tous les 2. Une découverte pour moi, une seconde fois pour lui. Il m'en avait tant parlé, il me l'avait tellement vanté qu'on l'a fait : passer un mois à sillonner le Québec, de Montréal au Lac Saint Jean, de la Gaspésie aux confins de l'Ontario...

Le risque avec les destinations dont on vous a dit tant de bien, c'est d'être déçu. Le moins que l'on puisse dire avec le Québec, c'est que c'est tout l'inverse, c'était au-delà de ce que j'avais imaginé !

Les grands espaces sont magnifiques => VRAI

Tout y est gigantesque => VRAI

Dame nature est reine => VRAI

Les habitants sont sympa => VRAI à 10 000%


Notre voyage débute le 24 juillet : nous embarquons sur notre vol Air France au départ de l'aéroport Paris Charles de Gaulle à destination de Montréal.

7h plus tard, nous mettons le pied sur le sol canadien.

Pour rejoindre le centre, nous empruntons la ligne 747 jusqu'à la station de métro Lionel Groulx et moins d'1h plus tard nous arrivons chez nos amis Fleur et Dimitri, expatriés à Montréal depuis quelques années. Ils habitent un appartement dans le quartier du Plateau Mont-Royal. C'est un petit quartier comme on les imagine : de grandes maisons à 2 ou 3 étages réparties en pâtés de maisons, fleuris, arborés et pleins de charme.

Nos amis nous ont préparé un dîner léger et nous discutons un peu afin de nous recaler sur l'heure locale et éviter le jetlag le lendemain. Grand bien nous en a fait, après une bonne nuit de sommeil (et un petit déjeuner!), nous sommes d'attaque pour notre première journée de découverte de la ville !

Nous quittons l'appartement en début de matinée, il fait déjà chaud, nous sommes au cœur de l'été. Par chance, Montréal possède de nombreux parcs, c'est d'ailleurs par le parc Lafontaine que nous commençons notre balade. Là, les écureuils, peu farouches, font leur show, des retraités font du yoga à l'ombre des arbres centenaires pendant que les mamans regardent leurs jeunes enfants s'amuser... On se sent bien, à l'aise, serein...

Au milieu du parc vallonné, la rivière serpente, des installations d'art contemporain agrémentent le parcours qui nous conduit dans le Village, quartier festif et gay-friendly. En pleine journée, c'est coloré et vivant. Les bars, restaurants et boutiques queer se succèdent. C'est le soir, notamment le week-end, que le quartier s'anime et devient le temple de la fête!

De notre côté, nous poursuivons notre chemin par le parc Charles S.Campbell et faisons une halte sur le parvis de la MRC pour admirer l'église Saint-Pierre Apôtre et son aspect clinquant, brillant, très éloigné de la sobriété de nos églises françaises.

C'est dans le quartier chinois que nous retrouvons Fleur et Dimitri pour le déjeuner. Beaucoup d'employés des bureaux environnants se retrouvent là pour prendre un encas ou déjeuner entre collègues. Ça fourmille !

Pour raccompagner Dimitri à son bureau, nous traversons la place de la Basilique Notre-Dame. Fleur a pris son après-midi pour nous accompagner dans le quartier du vieux port.

Nous marchons sur la promenade qui longe le Saint-Laurent et atteignons la grande roue. Tout autour des animations estivales ont été installées : tyrolienne, bateau pirate et plus encore donnent au lieu un petit côté "parc d'attractions". C'est familial, à l'image de la ville tout entière.

De notre côté, nous poursuivons notre chemin jusqu'à la tour de l'horloge construite dans les années 20 pour commémorer les marins de la marine marchande morts durant la Première Guerre mondiale mais aussi, biensur, pour guider les navires.

Je laisse Fleur et Baptiste grimper les 192 marches qui permettent d'atteindre le sommet de la tour (gratuit).

Il fait très chaud au cœur de l'après-midi mais la proximité du fleuve rafraichit l'atmosphère. D'ailleurs une plage a été aménagée au pied de la tour avec du sable, des bains de soleil et des parasols, de quoi offrir un petit goût de vacances aux habitants. La vue sur le pont Jacques Cartier qui enjambe le Saint-Laurent est imprenable !

Nous nous asseyons quelques minutes sur un banc à l'ombre pour regarder les bateaux passer, une légère brise rend le moment fort agréable.


Allez, on repart ! Nous traversons la rue de la Commune pour atteindre le Marché Bonsecours, véritable institution à Montréal : boutiques, bars et restaurants offrent un large choix de produits "made in Quebec".

Nous remontons vers la place Jacques Quartier que dominent la colonne Nelson et l'Hôtel de Ville.

La place est agréable pour y prendre un verre, idéale avant de monter tout en haut de l'Observatoire de la place Ville-Marie qui offre une vue à 360° sur la ville. Un ascenseur ultra rapide permet de monter les 185 mètres de hauteur (19$/adulte).


En ce deuxième jour, un programme alléchant nous attend dans le quartier du Mont-Royal. Nous remontons d'abord l'avenue du Mont-Royal à pied, nous aimons beaucoup cette grande artère commerçante et sa diversité de boutiques. C'est en bus que nous rejoignons l'Oratoire Saint-Jospeh. Ses jardins reprenant le chemin de croix et proposent une succession de tableaux végétaux et de statues modernes qui rendent la promenade attrayante. L'intérieur n'a que peu d'intérêt. On s'attend à des décors anciens, à l'image des extérieurs. Hors, tout y est très moderne en réalité.

Nous sautons dans un bus et commençons l’ascension du Mont-Royal, le bus nous arrête d'abord au bélvédère Camille-Houde qui offre un premier point de vue sur la ville...

...mais c'est un peu plus loin que nous descendons, près du cimetière Mont-Royal.

Par le chemin Olmsted en forêt, nous atteignons le Chalet, construit dans les années 30 pour distraire les habitants en pleine période de crise économique.

Le belvédère Kondiaronk aménagé devant le chalet, est joliment fleuri et offre une vue incroyable sur les buildings du centre-ville.

Nous redescendons pour rejoindre Fleur pour le déjeuner. Nous avons choisi une institution de Montréal : Chez Schwartz's dans le quartier juïf. C'est avant-tout une charcuterie hébraïque mais aussi un restaurant qui propose le fameux sandwich à la viande fumée.

Attention la file d'attente pour la vente à emporter ou sur place est souvent bien fournie!


Après avoir "fondu" pour une glace, nous rentrons à l'appartement pour profiter de la piscine de quartier située à quelques dizaines de mètres de là. Les bassins sont découverts : une pataugeoire pour les plus petits et de grands bassins avec plongeoirs pour les plus grands (et c'est gratuit). C'est ça la vie de quartier à Montréal !


C'est samedi, nos amis nous emmènent dans le quartier olympique. A la sortie du métro, le stade olympique se dresse fièrement. Son design lui confère un aspect moderne et récent. Pourtant les JO de Montréal ont eu lieu en 1976. L'architecte français du stade a eu le nez fin à l'époque car Big O (c'est ainsi qu'on le surnomme ici) reste le plus grand stade du Canada.


Non loin de là, nous pénétrons dans le jardin botanique. Les jardins sont organisés par thématique : nous commençons par l'Asie. On s'y croirait : espace zen, jardins japonais et pagodes nous plongent dans un autre univers, à des milliers de kilomètres de Montréal.

Plus loin, la roseraie souffre en cette saison estivale alors nous filons vers le jardin des premières nations et ses huttes traditionnelles en bois. Des espaces de repos agrémentent le parcours pour se reposer à l'ombre ou pour profiter des brumisateurs (bien agréables par cette chaleur!).

Nous revenons au point de départ de notre visite en traversant les jardins toxiques, fruitiers, fleuris ou vivaces... ces derniers espaces sont organisés en carrés, souvent parsemés de petits espaces abrités du soleil.

Nos amis rentrent à l'appartement pour la sieste de la petite, quant à nous nous filons vers l'Ile Saint-Hélène pour la dernière étape de notre city-trip montréalais et non des moindres.


Nous arrivons sur l'île en métro et immédiatement nous comprenons qu'il s'y passe quelques chose : le Heavy Montréal, célèbre festival de hard-rock qui a lieu chaque année. Du coup, nous partons à l'opposé du festival pour découvrir d'abord la Biosphère qui abrite le Musée de l'environnement.

Nous coupons dans les bois pour prendre un peu de hauteur et atteindre la Tour de Levis. Elle offre habituellement le meilleur point de vue sur la ville mais malheureusement, elle nous est inaccessible pour cause de travaux de rénovation.


Nous pourrons tout de même bénéficier d'un joli point de vue sur la ville, de l'autre côté du fleuve, depuis le chemin du tour de l'Isle ou accoste la navette fuviale. Après une halte, assis sur un banc, pour admirer la vue sur le fleuve qui scintille en cette fin d'après-midi très chaude, nous reprenons le métro pour rejoindre nos amis pour notre dernière soirée à Montréal.

Le lendemain matin nous récupérons notre voiture de location à l'agence Discount (450€ pour 3 semaines de location d'une berline).

Nous rejoignons Fleur et Dimitri au restaurant "L’œufrier" pour le brunch dominical, une tradition au Quebec en général et à Montréal en particulier. Le ventre plein, nous mettons les valises dans le coffre de la voiture, remercions chaleureusement nos amis pour leur accueil si chaleureux et généreux et quittons, non sans regret, cette ville dont nous sommes tombés amoureux et dans laquelle, c'est sur, nous reviendrons!


Nous rejoignons rapidement l'Autoroute Felix Leclerc jusqu'à Trois-Rivières puis la nationale 155 qui nous transporte dans un autre univers entre rivière et forêt. Passée Shawinigan, nous arrivons à Rivière-Matawin, seul point d'entrée du parc national de la Mauricie dans lequel se situe le chalet que nous avons loué mais avant nous prenons quelques ravitaillements au Dépanneur (sorte de supérette souvent combinée aux stations essence).


Nous pouvons maintenant passer le péage (oui l'accès est réglementé et payant dans la réserve) et emprunter la piste longue d'1 ou 2 kilomètres pour arriver au chalet dans lequel nous allons vivre en autarcie pendant 3 jours, un isolement volontaire pour nous reposer et profiter de la nature québécoise. Et le moins que l'on puisse dire c'est que nous avons fait le bon choix, la maison tout en bois est magnifique, exactement comme on imagine les chalets canadiens au bord d'une grande rivière et la forêt tout autour...

Pendant que je défais la valise, Baptiste décide d'aller courir un peu sur la piste qui passe non loin de là et s'enfonce en forêt. Il devra vite rebrousser chemin sur les conseils d'un garde forestier qui le met en garde sur la présence d'ours dans les alentours, en témoignent les nombreux squelettes d'animaux découverts au fur et à mesure de sa progression. Nous voulions de l'immersion en pleine nature, nous y voilà !

Quel privilège de pouvoir prendre son petit-déjeuner, au lever du soleil, tout est calme, la vue sur la rivière et l'odeur du café font le reste...

Pendant ces 3 jours, nous nous initierons au canoé-kayak sur la rivière. La prudence est toutefois de mise, le courant est fort et le risque est de ne pas pouvoir rejoindre le bord comme on l'espère. Nous ferons la sieste avec le chant des oiseaux et les clapotis de l'eau comme seuls bruits environnants... bref nous décompresserons y compris le jour d'orage pendant lequel nous apprécierons d'être dans cet environnement chaleureux fait de bois et de couettes douillettes avec un verre de cidre des glaces... en mode cocooning.

Regonflés à bloc, nous quittons notre petit havre de paix au milieu de la forêt et nous engageons sur la fameuse route 155 qui nous emmène 200 kms plus loin, sur les rives du lac Saint-Jean.

C'est à Saint-Nazaire que nous posons nos valises : notre petit chalet est tout confort, au bord d'un étang. La terrasse avec barbecue est très agréable et tous les commerces sont disponibles tout près.

Nous en profitons pour faire une belle balade dans le Parc national de la Pointe-Taillon. Chemin faisant, alertés par un panneau publicitaire, nous tentons la visite de la bleuetière de Saint-Léon. Une responsable nous accueille et nous informe que la coopérative n'est pas encore ouverte, en cause la rudesse de l'hiver précédent et la sécheresse de cet été. Comprenant que nous sommes des touristes français, et avec une gentillesse hors-norme, elle nous emmène quand même visiter l'exploitation de bleuets. Les champs s'étendent à perte de vue. La récolte n'aura pas lieu avant quelques semaines, les fruits sont encore chétifs.

Elle nous en fait gouter quelques uns malgré tout, ils sont déjà sucrés. Peu importe si nous ne pouvons pas manger la fameuse tarte aux bleuets sur place, nous trouverons le soir même une délicieuse tarte dans une boulangerie non-loin de notre chalet.


Nous arrivons, comme prévu, au parc national. Comme tous les parcs nationaux au Québec, l'accès est payant (8,75$/adulte).

Le sentier, praticable uniquement à pied ou à vélo, court sur la rive nord du lac qui est si grand qu'on en aperçoit pas l'autre rive.

Les zones ombragées succèdent aux passages plus exposés. Des panneaux pédagogiques expliquent la faune et la flore locales. Une animatrice-nature nous accueille même sur un petit stand improvisé et nous explique comment repérer les plantes carnivores présentes dans le parc et nous donne les clés pour les découvrir par nous-mêmes... avec la gentillesse qu'ont les québécois.


Plus loin, des habitats de castors nous montrent comment ces petites bêtes transforment le paysages à coup de barrages et d'abattage d'arbres.

Après une dizaine de kilomètres de marche, nous sommes de retour à l'accueil. Une plage est aménagée. Nous nous asseyons à l'ombre d'un parasol pour dévorer une glace molle (nom québécois pour la glace à l'italienne) en cette fin d'après-midi.

Nous regagnons notre chalet. Une longue route nous attend le lendemain en direction du fjord de Saguenay puis la baie de Tadoussac.


C'est avec la pluie que nous partons en direction de Tadoussac mais petit à petit la pluie laisse place au soleil. A notre arrivée à Sainte-Rose du Nord, nous décidons de pique-niquer. Attention, ce petit village au bord du fjord est très prisé et le stationnement y est assez difficile.

Nous consacrons notre après-midi à la visite du parc national du fjord Saguenay et plus particulièrement du secteur de la baie Sainte-Marguerite. C'est une balade de 8kms qui nous attend au beau milieu du fjord. On monte, on descend, on traverse un pont et quelques encablures plus tard, nous voilà arrivés au belvédère de la baie Sainte-Marguerite où, lorsque les conditions météo s'y prêtent, on peut observer les baleines qui apprécient le calme de ces eaux, notamment pour y venir avec leurs petits. Nous n'aurons pas cette chance malheureusement mais que le lieu est beau. Les reflets du soleil font scintiller l'eau, entourée de montagnes.

Nous reprenons la route en direction de Tadoussac où nous arrivons en fin de journée. Il ne nous reste que quelques minutes pour nous balader autour du port avant que la nuit ne tombe. La petite ville est charmante, il faut dire que sa baie fait partie du club très fermé des plus belles baies du monde. C'est là que les eaux du Saguenay se jettent dans le Saint-Laurent.

Nous choisissons de dîner au Café Bohème, situé face à la baie. Nous ne regrettons pas notre choix, l'accueil est très sympa, comme savent très bien le faire nos amis québecois, le service est top, le dîner excellent.

Nous ne nous attardons pas car nous avons prévu de prendre le premier bateau le lendemain matin pour une croisière à la découverte des baleines.


Il est à peine 9h du matin, il pleut, il fait froid mais nous embarquons. Le commandant de bord nous guide d'abord vers le Saguenay. Là, une colonie de phoques a élu domicile.

Puis nous rebroussons chemin en direction des eaux froides du Saint-Laurent : le brouillard est à couper au couteau, 4 degrés au thermomètre, mer d'huile... un silence et une atmosphère très étranges, presque irréels...

Des conditions peu idéales pour apercevoir les cétacés quand soudain : "Baleines à babord !!!" nous prévient-on. Nous scrutons l'horizon lorsqu'un rorqual nous gratifie de ses pirouettes. On a le souffle coupé. Les bras m'en tombent au point de laisser mon appareil photo pendre à mon cou. Je préfère regarder le spectacle et profiter de ces instants rares plutôt que prendre un cliché quasiment impossible à prendre (une seule prise permettra d'immortaliser l'instant).

Après 2h passées en mer, nous nous mettons à l'abri à l'intérieur du bateau et nous réchauffons avec une boisson chaude réconfortante... des étoiles plein les yeux.


Rentrés au port, nous débarquons et prenons la voiture en direction de la Gaspésie. Initialement, nous devions prendre le traversier qui relie Les Escoumins à Trois-Pistoles mais une panne de bateau nous contraint à changer nos plans, finalement c'est en voiture que nous contournons l'embouchure du Saint-Laurent via Québec et remontons en direction de la Gaspésie...pas d'arrêt prévu en particulier si ce n'est pour passer la nuit tout au nord. Nous profitons simplement du paysage : d'abord le Saint-Laurent sur notre gauche pendant des dizaines de kilomètres. Les paysages se succèdent : petits-ports, criques sauvage et forêts alternent.

La nuit tombe, nous approchons du Village Grande Nature des Monts Chic-Choc où nous avons décidé de passer la nuit. Au téléphone le gentil propriétaire nous explique qu'il nous faut quitter la route principale et entrer dans les terres sur une piste. En pleine nuit, ce n'est pas anodin, c'est non sans appréhension que nous avançons lentement, dans la nuit noire, avec la menace des animaux sauvages qui peuvent surgir à tous moments. Prudemment, nous arrivons à bon port et quelle ne fut pas notre surprise d'entrer dans un ancien village abandonné transformé en village vacance. Le propriétaire nous explique que les habitants du village furent expropriés lorsqu'un projet de chemin de fer devait passer par ces lieux. Le projet ne verra jamais le jour et l'ancien village fut mis en vente. Aujourd'hui, des mariages sont célébrés dans l'ancienne église et des hébergements de vacances remplacent les anciens commerces. Nous tombons de sommeil, Morphée s'empare de nous rapidement.


Le lendemain, nous reprenons la route en direction de Percé. Cette station balnéaire huppée est célèbre pour abriter sur sa côte une curiosité géologique appelée "Pierre-Percée", un éperon rocheux avec une lucarne à son extrémité.

Les restaurants sont aussi connus pour proposer le fameux homard, presque banal en Gaspésie. C'est à la Maison du Pêcheur que nous tentons l'expérience avec un grand bavoir bien utile! Comptez une trentaine d'euros pour un homard entier au naturel.

Repus, nous reprenons notre route et bouclons la boucle gaspésienne avant de rejoindre Québec où nous avons décidé de passer quelques jours.

Arrivés dans la nuit à Québec, nous n'avons pas demandé notre reste et avons lâcher nos valises dans l'appartement avant de nous glisser sous les draps. Après une bonne nuit de repos (et une grasse matinée!), nous profitons de notre hébergement dans un immeuble tout neuf, à deux pas de l'université et du parc Victoria. C'est d'ailleurs là que Baptiste fera son footing matinal. Comme nous sommes à à peine 20 minutes à pied du centre historique, nous décidons de tout faire à pied. Cela permet souvent de faire de belles découvertes dans les quartiers un peu moins touristiques.

C'est d'ailleurs par le quartier de la gare que nous approchons du centre.

Au détour d'une rue, nous découvrons d'étonnantes installations de street-art.

Nous atteignons le port par lequel nous rejoignons la vieille ville et sa place royale.

Nous passons aux abord de l'embarcadère du funiculaire puis de la fresque du Petit-Champlain.

Biensur, nous ne résistons pas à la Tire d'érable, cette petite sucette de sirop d'érable durcie après avoir séjournée sur un lit de glace (de neige l'hiver!).


Nous gravissons les nombreuses marches qui permettent de prendre un peu de hauteur au-dessus de la vieille ville.

Nous empruntons la porte Prescott pour déboucher tout en haut de la côte de la montagne et sa statue de Monseigneur Laval, premier évêque de Québec qui trône juste devant La Poste, en contrebas de la basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec.

Juste à côté, la place de l'hôtel de ville propose un miroir d'eau et des terrasses en hauteur pour flâner, faire une sieste ou simplement prendre un verre.

Nous traversons la Place d'Armes qui laisse deviner le Château Frontenac. Nous pouvons l'observer sous toutes ses coutures depuis la promenade de la Terrasse Dufferin.

Nous grimpons les nombreuses marches de la Promenade des Gouverneurs pour atteindre la citadelle.

De là-haut la vue sur les Plaines d'Abraham est imprenable.

Nous redescendons par la côte de la citadelle et passons sous la Porte Saint-Louis.C'est le quartier du Parlement qui s'offre désormais à nous.

La nuit va bientôt tomber, nous quittons le Vieux-Québec en découvrant l'une des 4 tours Martello de la ville, petites tours de défense construites à l'époque des guerres napoléoniennes.

Nous empruntons le vertigineux escalier Lavigeur et rejoignons notre appartement pour la nuit.

Le jour se lève sur Québec, nous profitons de la matinée pour nous reposer un peu avant de prendre la voiture en direction des chutes de Montmorency, située à quelques minutes en périphérie de la ville. Plusieurs options s'offrent à vous pour les visiter : juste regarder les chutes depuis le pavillon d'accueil (gratuit), la montée tout en haut des chutes à pied par un très long escalier (accès au parc payant 5,22$/adulte) ou emprunter le téléphérique (14,57$/adulte pour l'aller-retour).

Nous optons pour le téléphérique et débarquons près du pavillon supérieur.

Un petit sentier menant au pont suspendu au-dessus des chutes offre un panorama époustouflant sur le Saint-Laurent.

Sur le pont, le bruit est assourdissant et les vapeurs d'eau rafraichissantes. Nous choisissons de redescendre par l'escalier pour profiter des différents points de vue qu'offre le parcours.

Il nous reste un peu de temps: nous décidons de visiter, en voiture, l'Ile d'Orléans située sur le Saint-Laurent.

Nous faisons escale à Sainte-Pétronille, petit village de l'île, entouré de vignes et jalonné de petites villas de bois typiques. Il faut absolument tester la Chocolaterie de l'Ile d'Orléans, idéale pour une petite pause-goûter gourmande : glaces, gaufres et autres feront le bonheur des petits et des grands.

Nous reprenons le pont de l'Ile d'Orléans pour regagner le Vieux-Québec pour dîner.

Nous poussons la porte du restaurant La Bûche: ambiance chalet de Davy Crockett avec tables en rondins de bois et peaux de bêtes. La serveuse nous apporte nos cocktails avec un petit bol d'oreilles de crisse, des couennes de porc salées et frites, curiosité culinaire québécoise par excellence. Pour notre plat, nous jetons notre dévolu sur une autre spécialité locale : la tourtière, une tourte aux 3 viandes (porc, bœuf et veau).

Le ventre plein, nous profitons de notre dernière nuit à Québec pour reprendre des forces.

Chemin faisant vers Ottawa, nous faisons escale à Wendake dans la réserve indienne du village des Hurons. C'est dans le site traditionnel Huron Onhoüa Chetek8e que notre guide , descendant huron, nous fait découvrir l'histoire et les traditions de cette tribu : habitat traditionnel, mode de vie et évolution à travers les temps nous sont ainsi présentés. Notre guide, accompagné de son fidèle corbeau, est passionnant et la visite originale (15,50$/adulte).

Nous poursuivons notre route vers Ottawa. Nous entrons dans le Parc Oméga, réserve naturelle historique canadienne. C'est en voiture que nous déambulons dans le parc à la découverte de la faune locale. Des arrêts sont possibles pour approcher les animaux de plus près: les daims sont les moins farouches...

...mais en étant patients, d'autres tête-à-tête nous attendent avec les cerfs, wapitis, loups, ours et bien d'autres.

La balade est familiale et se fait à son rythme. Les paysages sont grandioses et les animaux évoluent ainsi, en toute liberté, dans leur milieu naturel. Comptez 30$ pour l'entrée été comme hiver.

Nous faisons la fermeture du parc et terminons notre route vers Ottawa. Notre appartement nous attend dans une résidence toute neuve (Le Vibe) située à Gatineau, la ville francophone qui jouxte Ottawa qui, elle, est majoritairement anglophone.

Notre immeuble possède un rooftop de fou avec vue au loin sur le vieil Ottawa.

Nous décidons de faire la visite d'Ottawa à pied, c'est une petite ville. Partis de Gatineau nous traversons le pont du Portage qui enjambe la rivière des Ouataouais qui débouche sur la cathédrale et à deux pas de là l'église luthérienne Saint-Pierre.

C'est une surprise! Nous nous attendions à une ville faite de buildings et foisonnant de voitures, il n'en est rien! Et cette impression va se confirmer. Nous approchons le Palais de justice où se tient la Cour Suprême du Canada. A sa droite se trouve l'édifice de la Confédération.

Ottawa c'est un mélange de bâtiments anciens et d'immeubles contemporains. Je m'amuse à observer les reflets des vieilles pierres dans les vitres des buildings d'affaires. Nous arrivons dans le quartier du Parlement.

Quel endroit ! Sur cette colline, 3 édifices sont présents. L'édifice de l'ouest...

... l'édifice du centre qui accueille le parlement et la bibliothèque...

... et l'édifice de l'est en travaux au moment de notre visite.

En contrebas se situe le château Laurier, un hôtel de nos jours.

Nous entamons le tour de ronde autour du Parlement. Il offre des points de vue incroyable sur Gatineau.

Nous continuons notre marche : la ville regorge de curiosités comme le poste d'éclusage qui permet aux bateaux de passer de la partie haute à la partie basse de la rivière, le totem de l'école d'arts ou le marché By dans lequel vous trouverez toutes les spécialités locales, boutiques et autres restaurants de street-food.

Nous empruntons la promenade du Colonel By qui borde le canal Rideau.

L'orage menace...

En parcourant les rues de la ville, on est surpris par la cohabitation des bâtiments contemporains avec les monuments au style ancien.

Nous regagnons le quartier de Hull de Gatineau en empruntant le pont Alexandra qui offre encore une jolie vue sur la vieille ville d'Ottawa.

Pour notre dernière soirée à Gatineau/Ottawa et comme chaque soir, nous prenons nos quartiers dans le Vieux-Hull, fraichement réhabilité, sur la terrasse de la micro-brasserie Gainsbourg. C'est LE quartier festif par excellence : déco-bohême, musique, plats gourmands et bières locales sont proposés.

Il est déjà l'heure de quitter Ottawa. D'ailleurs nous allons faire une infidélité à la province du Québec pour faire une incursion dans l'Ontario, direction Toronto !

Faisons étape pour le déjeuner à Kingston, chez Jack Astor's, une chaîne de restaurant bien connue au Canada, pour la traditionnelle poutine !

Nous logeons en périphérie de Toronto, tout en haut d'un immeuble.

Première escapade : les chutes du Niagara à 45 minutes de là. Nous partons en début d'après-midi et suivons les panneaux routiers jusqu'à arriver à Niagara Falls. Quelle ne fut pas notre surprise en arrivant dans ce mini Las Vegas. Nous nous attendions à un site naturel, perdu dans la nature, comme nous y a si bien habitué le Canada... et bien pas du tout! Nous stationnons la voiture et continuons notre chemin à pied. Un peu perdus dans ce dédale de restaurants clinquants, nous finissons par trouver les chutes.

Nous achetons notre pass-découverte qui comprend notamment la sortie en bateau au plus près des chutes. Nous embarquons à bord du Hornblower.

On nous remet des ponchos en plastique pour nous protéger des projections d'eau et nous partons.

C'est impressionnant : le bruit assourdissant des trombes d'eau, les arcs-en-ciel qui se forment ... c'est une véritable douche que nous prenons à en avoir le souffle coupé!

La croisière dure une vingtaine de minute, spectacle garanti!

Fraichement débarqués, nous profitons des autres avantages du Pass, et notamment celui de passer derrière les chutes...

... ou nous promener au bord des rapides.

Nous revenons vers le centre avant que la nuit ne tombe pour profiter encore de ce décor incroyable.

La nuit est maintenant tombée, c'est le moment de découvrir l'autre facette de Niagara Falls.

Un dernier coup d’œil aux chutes qui, à la nuit tombée, s'illuminent en couleurs.

Alors oui tous ces casinos, ces enseignes lumineuses et cette effervescence nocturne font très "fake", à l'américaine, mais le lieu est dingue, bien plus qu'on ne l'avait imaginé. Les chutes en elles-mêmes sont extra-ordinaires et au final, nous, on a a-do-ré!

Nous rentrons à Toronto des étoiles plein les yeux, de quoi faire de jolis rêves.


Il nous reste une seule journée pour visiter Toronto, la ville au 3 millions d'habitants. Nous choisissons la formule "City sightseeing", une découverte des principaux attraits touristiques de la ville en bus ! Solution idéale lorsqu'on a peu de temps, nous découvrons cette ville verticale, au nombreux buildings, ça donne le tournis. C'est encore depuis un bateau que la vue sur cette ville, avec la tour CN qui trône en son centre, est la plus représentative.

C'est sur cette dernière image que nous refermons notre carnet de voyage canadien. Le lendemain nous décollerons de Montréal pour rentrer en France, la tête pleine de souvenirs, souvenirs d'une nature grandiose, sauvage, d'habitants chaleureux et accueillants et de villes surprenantes, inattendues.

Bien sur nous reviendrons... pourquoi pas en mode hiver...

Ce n'est qu'un au revoir donc.


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