On l'imagine, on la rêve et puis un jour elle se présente à nos yeux, magique et hostile à la fois. Suivez nous dans notre découverte, entre amis, de cette île qui mérite sa légende.
Chaque année, en février, nous partions skier dans les Alpes entre amis. Cette année, pour des raisons diverses, notre projet est tombé à l'eau.
Pour autant, en en discutant avec Baptiste et Elise, ma meilleure amie, on s'est dit que c'était bête de ne pas partir du tout.
C'est alors qu'une idée me vint : l'Islande!
Le projet emballe tout de suite mes deux acolytes.
En apprenant notre projet, un autre ami (et collègue!) Jean-Luc décide de se greffer à notre groupe!
C'est ainsi que, le 14 février dernier, jour de Saint-Valentin, nous embarquons à bord d'un vol WoWair (la compagnie a fait faillite quelques semaines plus tard!) à destination du grand nord.
Nous atterrissons à l'aéroport de Keflavik, situé à l’extrême sud-ouest de l'île. Par le hublot, je peux voir que toute l'île est recouverte de blanc et c'est sous la neige, vers 15h30 heure locale, que nous débarquons. Nous prenons possession de notre voiture de location et faisons route vers notre maison située dans un hameau du Cercle d'Or, la région la plus jolie en cette saison, situé au sud de l'île.
Les conditions de circulation sont d'abord clémentes puis deviennent de plus en plus compliquées au fur et à mesure de notre progression. Pas de panique, toutes les voitures de location sont équipées de pneus adéquats. Nous avons opté pour un petit SUV qui passera partout.
Nous atteignons finalement Flúðir, le bourg le plus proche de Hrunamannahreppur, notre hameau. La nuit ne va pas tarder à tomber, il neige à gros flocons et nous avons quitté la route principale pour nous engager sur une piste, entièrement gelée et couverte de neige.
De simples poteaux de chaque côté de la route nous guident et nous garantissent que nous sommes toujours sur la route. C'est stressant, les 7kms qui ont suivi m'ont semblé une éternité. Il y a tellement de neige que nous devons nous y reprendre à deux fois pour repérer notre maison.
Il faudra l'intervention d'un voisin pour dégager le petit chemin qui nous y conduit. Il fait nuit et très froid, je ne me sens pas de refaire les quelques kilomètres qui nous séparent du village pour aller à la supérette. Nous trouvons quelques victuailles dans la maison, ça fera bien l'affaire pour le dîner!
Il fait nuit, il nous faudra attendre le lendemain matin pour nous rendre compte du décor qui nous entoure.
Le jour se lève tard en février, vers 9h30. La maison est splendide à l'intérieur comme à l'extérieur. C'est une maison contemporaine, sur une butte qui domine un vallon.
La pièce principale est entourée de baies vitrées qui offrent une vue époustouflante sur le vallon et sur le glacier au loin.
De bon matin, nous enfilons nos anoraks, nos gants, nos écharpes, nos après-ski et nous partons, à pied, découvrir les alentours. Tout est recouvert de neige, il n'y a pas un bruit, l'immensité des paysages offre un sentiment d'évasion que je n'avais jamais ressenti auparavant.
Nous faisons aussi la rencontre des chevaux islandais, notre fil rouge du séjour. Pas un jour ne se passera sans que nous n'allions leur rendre visite. Ils sont si beaux et si attachants.
Cette balade matinale est revigorante et nous a donné envie d'en découvrir davantage.
C'est en voiture que nous allons poursuivre la visite, à condition de parvenir à sortir de la propriété.
Se déplacer en Islande, c'est déjà une aventure en soi, même en voiture...
...un appel à la poésie aussi.
30 minutes plus tard, nous approchons du site de Geysir. A peine descendus de la voiture, deux choses nous frappent : la forte odeur de souffre et un bruit d'explosion. Nous avons hâte de voir ce qui nous attend. Un petit sentier nous emmène vers les geysers les plus spectaculaires.
De nombreux bassins bouillonnants jalonnent le parcours, la température de l'eau peut atteindre 125°.
Il faut attendre quelques minutes pour voir bouillonner l'eau de plus en plus fort et que l'explosion se produise... spectaculaire!
La balade est incroyable, il n'y a pas besoin de marcher des heures pour voir les geysers, un grand parking et un centre d'interprétation se trouvent aussi sur place. La boutique de souvenirs est gigantesque et on y trouve tout un tas d'idées cadeaux.
Nous rejoignons la voiture pour rouler 10 minutes et atteignons les chutes de Gullfoss. Là-aussi, un grand parking et une boutique de souvenirs servent d'accueil. Nous avons énormément de chance avec la météo, il a beaucoup neigé les jours précédents et aujourd'hui le soleil illumine les paysages maculés de blanc.
Un petit sentier nous emmène jusqu'aux chutes. On se sent tout petit face à elles.
32m de haut, 70m de large, c'est une des attractions les plus célèbres du Cercle d'or. Nous avons de la chance, la neige sur les routes a refroidi les touristes, il y a peu de monde. Nous avons tout le loisir de profiter des lieux. En amont, la rivière est large et vient se jeter dans la gorge. En aval, la rivière se rétrécit et poursuit sa route dans un canyon assez étroit.
Quelle belle première journée ! Les suivantes ne seront pas mal non plus, c'est sur!
Un nouveau jour se lève. Comme souvent le matin, il y a peu de lumière mais ça ne nous empêchera pas d'aller prendre notre grand bol d'air matinal.
A cette heure, deux couleurs dominent : le blanc biensur mais aussi le bleu, un bleu polaire, un bleu glacial. Mais cela ne perturbe pas nos amis chevaux à qui nous rendons visite comme chaque jour. Ce matin, nous avons même un accompagnateur : le chien des voisins qui aime, comme nous, leur rendre visite.
Il fait très froid aujourd'hui, alors nous nous couvrons et partons découvrir un lieu repéré par Jean-Luc, la chute de Hjalparfoss. Sortir des sentiers battus en Islande est une expérience jusque sur la route!
Il nous faudra finir les quelques centaines de mètres qui nous séparent de la cascade à pied tant l'épaisseur de neige ici est importante. Il fait très froid (-15°) et le vent est glacial... des conditions qui donnent à notre balade des airs d'expédition polaire.
Le chemin est périlleux, des congères se sont formées, le vent souffle très fort, ça glisse mais c'est une superbe expérience: se retrouver face aux éléments, à la nature... C'est exactement ce que nous étions venus chercher.
Nous atteignons enfin le site de la cascade. Nous la verrons de loin car le site est entièrement couvert de glace et trop dangereux pour s'y rendre à pied en plein hiver.
Le soleil décline, la nuit va bientôt tomber, il est temps de rebrousser chemin et de regagner la voiture d'autant que la route s'est couverte de neige.
Il est bien agréable de rentrer au chaud après une telle aventure.
D'autres excursions nous attendent dans les jours qui viennent autour du glacier Vatnajökull. Compte-tenu de la distance qui nous sépare de cette zone (au sud, sud-est de l'île), nous choisissons de partir pendant 2 jours.
Nous prenons donc la route 1 appelée aussi "circle road" car elle fait le tour de l'île. C'est aussi la principale route en hiver. De ce côté de l'île, l'air est plus doux (moins froid). En bord de mer la température approche le 0°. De ce fait, il y a moins de neige et les paysages sont un peu plus verdoyants. Nous faisons une première halte pour admirer Seljalandsfoss, une autre chute d'eau bien connue sur cette route.
Attention, sur l'ensemble de ces sites humides, les crampons sont obligatoires, faute de quoi vous risquez de belles glissades... ou pire!
Un peu plus loin, nous prenons quelques minutes pour observer un célèbre volcan qui a défrayé la chronique en 2010 lors de son éruption : Eyjafjöll. A l'époque, les panaches de fumée rejetés par le volcan avaient cloué au sol des centaines d'avions partout dans le monde. Pas d'éruption en 2019, ouf!
Notre route se poursuit jusqu'à Skógafoss, une autre superbe chute d'eau, une des plus célèbre aussi.
62 mètres de haut et 25 mètres de large, le site est impressionnant car il est possible de grimper au sommet de la falaise à l'endroit même où la rivière Skóga se jette dans le vide. De là-haut, la vue sur l'océan est époustouflante.
Tout autour de la cascade, dans le village de Skogar, les points de vue offrent de jolis clichés, notamment avec les maisons d'herbe, ces maisons traditionnelles islandaises recouvertes de terre et d'herbe qui permettent d'isoler du froid.
Ne tardons pas trop, une longue route nous attend encore et de nombreuses étapes vont encore égayer notre parcours.
D'ailleurs c'est la petite ville de Vik que nous avons en ligne de mire mais arrêtons-nous d'abord au phare Dyrhólaey.
C'est une halte incontournable car elle offre un point de vue extraordinaire sur les alentours, d'abord à l'Est sur la plage de Kirkjufjara puis à l'ouest sur la plage de sable noir, la couleur du sable étant due à la présence de roche volcanique bien entendu.
A quelques minutes de là, nous ne pouvions pas ne pas nous arrêter quelques minutes à Dyrhólaey, péninsule et point culminant du sud de l'Islande (120m) qui abrite une arche volcanique qui lui a donné son nom signifiant "île haute au trou de porte".
Cette falaise offre aussi un panorama de toute beauté sur la plage de Kirkjufjara et au loin les éperons rocheux de Reynisfjara.
Nous continuons notre route vers l'est et atteignons en début d'après-midi la petite ville de Vík où nous avons décidé de pique-niquer et de nous ravitailler. Le décor est somptueux, les lumières incroyables offrant des reflets dorés et argentés.
Le bourg est aussi célèbre pour sa petite église au toit rouge.
Nous ne devons pas trop nous attarder car une longue route nous attend pour arriver avant la nuit jusqu'à l'hôtel que nous avons réservé. Après avoir pris un verre dans un bar nous reprenons la route. Les kilomètres défilent, mes compagnons de voyage m'ont lâchement abandonné et sont plongés dans un profond sommeil. Les décors s'enchaînent : tantôt lunaires, tantôt volcaniques, peu de vie dans cette partie de l'Islande. Soudain, sur la gauche de la route, une nouvelle succession de chutes d'eau, Foss á Siðu, apparait. Je décide de faire une pause pour aller voir cela de plus près. La rivière, située tout en haut de cette falaise, plonge subitement de 30m le long d'une colonne basaltique, formant un grand mur de glace à son pied.
La pénombre commence à se faire sentir, le relief à gauche de la route devient de plus en plus haut et la mer à droite de plus en plus démontée à cause d'un fort vent. Il faut rester vigilant au volant. Avant que la nuit ne soit complètement tombée, j'ai le temps d'apercevoir de magnifiques paysages.
Cette fois il fait nuit noire, seule la lune apporte encore un peu de lumière. Le vent s'est encore renforcé, et c'est sous une grosse tempête que nous arrivons à Hólabrekka. C'est la que se trouve le Lilja Guesthouse, notre hôtel pour la nuit. Le parking est couvert d'une épaisse couche de glace, le vent nous empêche quasiment d'avancer... Nous parvenons à rejoindre l'accueil de l'hôtel, non sans difficulté. La gérante, Inga, nous reçoit avec énormément de gentillesse. La météo étant tellement mauvaise, elle nous propose de dîner au restaurant de l'hôtel. Bonne idée ! Je ne me voyais pas reprendre la route. La cuisine est simple mais franchement, ça nous a bien dépanné. Les chambres sont simples mais spacieuses et modernes. La nuit sera agitée car le vent a soufflé extrêmement fort.
Le matin venu, nous reprenons la route, sous le soleil revenu.
Les principaux sites autour du glacier Vatnajökull, le plus grand d'Islande et le deuxième plus vaste d'Europe sont à quelques encablures. Avec ce beau temps, on a envie de s'arrêter toutes les 5 secondes.
Une des étapes que nous attendions le plus est désormais à portée de main. Le glacier Vatnajökull et la célèbre Diamond Beach. A cet endroit le glacier laisse se détacher des morceaux de glace qui empruntent le chenal et rejoignent la mer qui les rejette sur la plage formant comme des diamants sur le sable noir. Magnifique!
Nous chaussons nos crampons (indispensable!) et remontons à pied en direction du glacier.
A cet endroit la langue du glacier vient lécher la plage, des blocs se détachent en permanence, des bruits sourds retentissent, la glace grince... Au hasard de notre balade, une rencontre surprenante avec des phoques... Quel dépaysement!
Quel beau moment nous avons passé au pied du glacier, surement un des plus beaux endroits sur terre, une expérience unique mais un environnement fragile... rappelons qu'ici comme ailleurs, les glaciers fondent à vitesse grand V, nous en avons été les témoins. Des landes de pierres volcaniques ont remplacé la glace de l'Okjökull, glacier vieux de 700 ans officiellement disparu en 2017.
Sur notre route du retour vers notre pied-à-terre, nous faisons une halte sur la plage de Reynisfjara pour voir de près la grotte aux colonnes basaltiques et les fameux Reynisdrangar, pics rocheux dans l'océan. De l'autre côté, la vue sur l'arche de Dyrhólaey est imprenable.
Attention, cette plage est régulièrement le théâtre d'accidents dus aux vagues déferlantes qui peuvent subitement s'élever et vous emporter, prudence donc.
A l'autre bout de la plage, le coucher de soleil nous rappelle à l'ordre, il est temps de rentrer.
Nous décidons de faire un break pendant 24h. Nous avons parcouru près de 800kms en 2 jours. Toutefois comme chaque jour, nous rendrons visite à nos amis les chevaux, nous profiterons du cadre et du soleil mais aussi du confort de la maison.
Cela dit, avec Jean-Luc, nous avons des fourmis dans les jambes alors nous partons au hasard, visiter les alentours. C'est ainsi que nous nous retrouvons à Skálholt, petit village situé juste en face du nôtre. Seuls 160 âmes vivent ici mais il n'en demeure pas moins l'un des lieux les plus importants dans l'histoire islandaise. Le village fut le principal centre religieux, politique et culturel du pays jusqu'en 1784, date à laquelle, tous les pouvoirs furent transférés à Reykjavik. L'ancienne église a été reconstituée à l'identique et à l'endroit exact où elle se situait naguère. La nouvelle cathédrale, plus moderne, a été bâtie juste à côté.
Enfin, le soir venu, nous irons nous prélasser au Secret Lagoon situé à 10 minutes de notre maison. Nous entrons dans le local d'accueil, prenons nos serviettes et passons à la douche collective qu'il faut prendre nu, c'est une tradition en Islande. Nous enfilons nos maillots de bain, il fait nuit, le vent est fort, les températures glaciales, nous choisissons de laisser nos appareils électroniques au placard et entrons, à la hâte, dans l'eau qui oscille entre 35° et 50° selon les parties du bassin. Le contraste entre le froid extérieur et la chaleur de l'eau fait un bien fou au corps et à l'esprit. Nous y resterons presque 2 heures.
Reposés et revigorés, nous décidons de passer cette nouvelle journée qui s'annonce dans la capitale du pays : Reykjavik. On y trouve les 2/3 de la population de l'île, soit 130 000 habitants. La ville est assez petite et ne comporte que quelques attraits touristiques. Nous passons d'abord devant Stjórnarráðið, la maison (siège) du gouvernement.
Un peu plus bas, nous apercevons le bâtiment contemporain de l'Harpa, LA salle de concert de la ville.
Nous déambulons sur la Sculpture and Shore Walk jusqu'au Voyageur du Soleil, le monument le plus photographié de la ville. Ce bateau d'acier fut réalisé par le sculpteur Jón Gunnar Árnason en 1990.
Nous quittons la jetée pour rejoindre la vieille ville. Nous nous repérons au clocher de la la Cathédrale Hallgrímskirkja. De conception récente, elle fut achevée en 1986. Son allure élancée, faite de béton, est bien loin des standards français en matière de cathédrale.
Décidément, ils ne font vraiment rien comme les autres ces islandais!
Les petites ruelles qui redescendent vers l'Opéra sont pittoresques : restaurants, boutiques de souvenirs, maisons colorées... Il fait bon flâner dans ces rues.
Nous avons beaucoup entendu parler du Lebowski Bar, un bar-restaurant du centre-ville. C'est là que nous déjeunerons. Burgers-frites et bières pour tout le monde !
Le ventre plein, nous décidons de visiter un des lieux les plus originaux de la ville : le Musée National du Phallus. Il réunit les pénis de tous les mammifères islandais. J'ai choisi la photo des moulages des pénis de l'équipe nationale de hand-ball, vice-championne olympique à Londres en 2012, pour illustrer cette partie. Sauf si vous êtes passionnés "scientifiquement parlant" par la thématique, la visite est très rapide (30 minutes).
Le temps change, la pénombre tombe... nous faisons un détour par l'extrême nord-ouest de Reykjavik sur l'île de Grótta et son phare qui donne au lieu une atmosphère hostile et poétique à la fois.
Le temps s'est radouci ces derniers jours, si bien que la neige a quasiment disparu du paysage. Nous profitons de cette (relative) douceur pour nous prélasser dans le hot-tube (jacuzzi islandais sans les bouillons) de la maison et son eau à 38°. Demain une dernière expédition nous attend sur la péninsule Snæfellsnes, à l'ouest de l'île.
Nous partons assez tôt car nous avons un peu de route et la météo semble capricieuse.
Cette partie de l'Islande est assez déserte. Parfois, contre toute attente, au bord de la route, surgit une chute d'eau ou une petite église où l'on se demande qui peut bien venir...
La plus belle d'entre elles, pour ma part, est celle d'Ingjaldsholl surtout avec un ciel d'orage pareil. Elle domine la mer sur son promontoire au pied de la montagne.
A l'arrière de l'église se trouve le cimetière et 2 stèles sculptées par l'artiste Páll Guðmundsson en hommage à Eggert Ólafsson et son épouse Ingibjörg Guðmundsdóttir qui vécurent au XVIIIème siècle.
Nous continuons notre chemin et faisons une halte pour effectuer la montée du volcan Saxhóll. Son cratère se situe à environ 100m d'altitude. Un panneau au pied alerte sur les effets des vents forts lors de la montée. Un escalier métallique permet de monter mais il manque une rambarde pour se sentir en sécurité. Pas de problème à la montée, le vent nous pousse dans le dos. Arrivés sur le cratère, ça souffle beaucoup, on peine à rester debout.
C'est un peu effrayant mais ce n'est rien par rapport à la descente. Il est quasiment impossible de descendre sur ces 2 jambes, la peur de tomber dans le vide est trop forte.
Non sans mal, nous parvenons à revenir sur le plancher des vaches. Nous nous remettons de nos émotions en prenant un bon bol d'air autour du phare de Malarrif. Nous faisons aussi la rencontre de Bárðr, un personnage légendaire de mère humaine et de père moitié-géant moitié-troll. On dit qu’il errerait sur les glaces du Snæfellsjökull et qu’on peut le solliciter en cas de besoin.
Enfin, nous ne saurions repartir sans passer par le Mont Kirkjufell.
Nous regagnions le sud de l'île de nuit, sous l'orage et des trombes tantôt de neige, tantôt de pluie. Un spectacle inhabituel mais fascinant.
Notre dernière journée sera consacrée à ranger la maison, faire les valises... Nous en profitons aussi pour partir à la chasse aux souvenirs.
Nous avons entendu parler d'un autre bassin d'eau chaude, gratuit, tout près du village: Hrunalaug. En réalité, le propriétaire du terrain sur lequel se trouve la source a senti le filon, il demande une contribution, surtout l'été. Ce jour-là, personne à l'accueil. Après quelques minutes de marche, nous arrivons sur place. L'endroit est tout petit, une petite cabane sert de vestiaire. De ce fait, nous n'aurons pas l'occasion de tester la source. Nous tombons un peu par hasard sur une nouvelle chute d'eau : Faxi (Vatnsleysufoss).
Nous décidons de prendre un pot au Farmers Bistro qui propose des visites de serre, un restaurant et un bar. A la carte, on retrouve une sélection de bières locales.
Sur la route du retour nous faisons quelques emplettes chez le producteur de fruits et légumes: tomates, concombres, bananes... Oui tout cela est produit en Islande dans des serres éclairées et chauffées grâce à l'énergie des sources géothermiques dont regorge l'Islande.
Nous quittons la superbe maison qui nous a accueillis pendant 10 jours pour rejoindre Keflavik. En chemin, nous visitons le Lava Tunnel, une grotte volcanique formée par une ancienne rivière de lave.
Nous passons notre dernière nuit à Keflavik dans un B&B Guesthouse du centre-ville avant de reprendre l'avion au petit matin.
C'est ainsi que se termine notre aventure en terre islandaise. Une dizaine de jours comme on l'avait imaginée : une nature préservée, gigantesque, rude... la sensation d'être seuls face aux éléments... une expérience qui ressource, qui apaise, qui étonne aussi.
Ici, le dépaysement n'est pas un vain mot, on le vit au quotidien !
Nous n'aurons pas vu d'aurores boréales, nous n'aurons pas eu le temps de faire du motoneige sur le glacier, nous n'aurons pas vu de baleines... Il y a tant de choses que nous n'avons pas encore vécu, l'occasion de revenir une prochaine fois... peut-être...
A très vite l'Islande !
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